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Pendant des décennies, l’analyse stratégique de nombreuses grandes entreprises pharmaceutiques avait pour objet de répondre à une seule et unique question : Comment créer les médicaments permettant de cibler les pathologies les plus répandues (cancer, hypertension artérielle, maladie d’Alzheimer,..) ?


Cette stratégie donna naissance, par fusions – acquisitions, à des entreprises mastodontes afin par exemple de partager les coûts de R&D et disposer d’une frappe de commercialisation à l’échelle mondiale.

Novartis a imaginé une stratégie différente. Au lieu de se lancer dans la création de médicaments ciblant ces grandes pathologies, l’entreprise concentra ses investissements en R&D sur la création de médicaments plus efficaces, indépendamment de la taille du marché potentiel. Cette stratégie avait un facteur clé de succès. En effet, une approche ciblée réduit le délai de commercialisation des produits tout en favorisant l’émergence du besoin d’autres médicaments secondaires.

Dans la définition et l’exécution de stratégie, il y a parfois des échecs qui se transforment en succès imprévus. Pfizer a créé un médicament (Sildenafil) ciblant l’angine de poitrine et les douleurs thoraciques. Les tests effectués au début des années 1990 montrèrent qu’il ne permettait pas de traiter efficacement cette maladie. Mais il y a eu un imprévu. Ce médicament permettait de traiter puissamment le dysfonctionnement érectile : le Viagra© était né

Extrait du livre « Objectif Performance », éditions AFNOR (© mai 2011) Patrick Jaulent, Marie-Agnès Quares, Jacques Grenier
Rédigé par Patrick JAULENT le Vendredi 25 Février 2011 à 10:58
Nous vivons dans un monde obsédé  par les chiffres
Nous sommes préoccupés par les prévisions et le contrôle et ravis de l'analyse quantitative. Les prévisionnistes se délectent chaque jour de « prédictions » de croissance économique avec une précision qui me laisse sans voix : Croissance Française 3 % - Chine 15 % - Taux de chômage en France 9.5 %, Taux de chômage en Espagne > 20 %. Nous justifions cette situation à l’aide d’adages du style : « Montrez-moi les chiffres » ou de truismes du genre «Si vous ne pouvez pas le mesurer, il ne compte pas » ou bien encore « ce qui ne peut pas être mesuré, ne peut pas être géré »

Mais le monde ne se comporte pas ainsi. Souvenez-vous de ces économistes qui aimaient additionner tous les prêts de la période p pour fournir un indicateur quantitatif « encours de crédit » permettant de prédire le produit intérieur brut de la période p+1. Seulement voilà, ces mêmes économistes ont découvert en 2008 que tous les prêts n’étaient pas de même nature, notamment les prêts hypothécaires subprimes qui ne valaient même pas le papier de l’acte notarié.
Vous le savez, je suis un fervent partisan des indicateurs (sans être j’espère un indicatoriste – celui qui voit des indicateurs partout) à condition toutefois d’associer indicateur quantitatif et indicateurs qualitatif. On peut mesurer la température d’une salle de cours avec un thermomètre, on peut compter le nombre d’élèves en classe, évaluer leur niveau en fonction de critères objectifs. Mais on peut difficilement évaluer avec un indicateur quantitatif l’humeur qui règne dans la salle de cours ou l’optimise des élèves.

En pratique, j’ai souvent noté que lorsque je ne pouvais pas mesurer quelque chose (avec un indicateur quantitatif), cette « chose » était bien souvent la plus importante : la croissance française, le taux de chômage en France, le niveau d’inflation en France, le bonheur des français. Le bonheur des français est bien la chose la plus importante que je ne sais pas mesurer.


Extrait du livre « objectif performance » Patrick Jaulent – Marie-Agnès Quares – Jacques Grenier Editions AFNOR 2011©
Rédigé par Patrick JAULENT le Jeudi 10 Février 2011 à 18:28

Peter Drucker avait raison lorsqu’il écrivait « Ce qui ne peut pas être mesuré, ne peut pas être géré ». Mais, je suis réservé sur un corollaire que j’entends trop souvent « Ce qui ne peut pas être mesuré, ne génère pas de valeur »


Une grande partie des choses que nous réalisons dans notre vie ne peut pas être mesurée et pourtant créées de la valeur : Existe-t-il un moyen pour les parents de mesurer le ROI d’élever des enfants ? Personnellement je ne le connais pas, mais je suis preneur de la formule.

Vous pouvez mesurer le nombre d’amis que vous avez sur Facebook, mais vous ne pourrez pas mesurer la « valeur » générée par ces derniers. Par contre, vous pouvez avoir un « jugement » sur vos amis de Facebook qui en dira beaucoup plus, que la plus pertinente des mesures.

Je regrette que l’on ne tienne pas suffisamment compte des jugements (indicateurs qualitatifs) dans l’évaluation de la performance des organisations ou des valeurs telles que la sagesse et l’éthique sont sur tous les murs
Rédigé par Patrick JAULENT le Jeudi 3 Février 2011 à 10:31


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Dr Patrick JAULENT



Patrick Jaulent a plus de 25 ans d'expérience en Performance des organisation publiques et privées.


Ancien consultant, professeur.


Plus de 80 projets en pilotage de la performance réalisé.


C'est un Expert en Définition & Exécution stratégique, Tableaux de bord & Indicateurs de performance


Auteurs de plusieurs ouvrages sur ces sujets (Piloter vos performances, édition AFNOR - Méthodes de Gestion comment les intégrer Editions d'organisation - Les leviers de la performance Editions Riscus) et Objectif performance (éditions AFNOR)



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