1.
Patrick Jaulent
le 23/09/2008 15:46
Le 23 septembre le Dir. de la FED avoue qu'il n'a pas anticipé.
J'ai identifié plus d'une vingtaine d'indicateurs avancés qui sont passés au "rouge foncé" en quelques semaines.
Les signaus étaient présents, alors ???
2.
Patrick Jaulent
le 23/09/2008 15:47
Les signauX.. bien sûr
3.
de Laboulaye
le 23/09/2008 21:45
Bonjour,
L'indicateur le plus avancé que cette crise allait se produire est le gonflement anormal du marché immobilier, qui a mis en évidence tous les ingrédients de la fameuse "finance de Ponzi". Toutes les bulles finissent par éclater. Les indicateurs + avancés ne peuvent que permettre de comprendre à quel moment précis intervient le retournement mais n'expliquent en rien les causes de la crise.
Edouard de Laboulaye
4.
Pierre-Marie Pagès
le 26/09/2008 10:37
Crise Economique - le risque était clairement identifé dès 2006
Bonjour,
Afin de contribuer à ce débat passionnant, je voudrais rajouter que cela fait longtemps que l'on sait que cette crise devait arriver, et pas uniquement depuis cet été 2008.....
En effet, LEAP/E2020 informait ses abonnés dès le 15 Mai 2006, sur l'arrivée de cette crise et sur les conséquences et les stratégies à adopter lorsque la parité EuroDollar atteindrait 1,50 en 2007.
Les abonnées du GEAB (Global Europe Anticipation Bulletin) de LEAP / E2020, essentiellement des acteurs politiques et économiques américains, mais aussi européens et aussi sud asiatiques étaient donc au courant du risque et je les trouve maintenant bien hypocrites de les entendre dire qu'ils ne savaient pas ou que la crise s'est annoncée "tellement" brutalement.
...
D'ailleurs, j'en veux pour preuve que Georges Soros à dit lui-même sur France Inter ces derniers jours, qu'il pensait lui même que cette crise allait se déclencher en 2006 et non pas en 2007 et qu'il n'était pas personnellement touché par la crise. Manifestement, ce dernier a organisé ses affaires en conséquence dès le début de 2006 ...
Ci-joint le lien présentant les analyses de LEAP/ E2020 ainsi que les différents numéros du GEAB (disponibles sous abonnement payant)
5.
Patrick Jaulent
le 28/09/2008 12:02
Vous avez raison, cette crise était latente depuis plusieurs mois. Que peut-on retenir : les indicateurs (avancés) servent à alerter, encore faut-il avoir la volonté (le courage) d’agir.
On peut regretter aujourd’hui que l’on concentre l’énergie à trouver les « coupables » au détriment de trouver des solutions.
Houston - Apollo 13 - we have a problem...
La réponse de réponse de Houston fut de trouver la solution – il y avait urgence (et sans doute après les coupables).
Il s’agit là d’une notion importante du pilotage. Lorsqu’un indicateur est au rouge, on attend de son responsable des décisions et non pas des justifications et encore moi des coupbales
6.
Daniel Maniscalco
le 29/09/2008 07:24
La crise financière et la situation des banques imposent aux PME et PMI de mieux maîtriser encore leur compréhension du secteur financier et de leur relations avec leurs banquiers et investisseurs.
Je prépare la souscription d'une étude prospective sur l'évolution du secteur bancaire et financier à 5-10 ans, avec l'un de mes partenaires conseil en prospective.
Cette étude a pour but d'aider les dirigeants d'entreprises à mieux gérer leur stratégie financière et bancaire.
Les conditions financières auprès des banques pour les PME et PMI devraient se durcir en ce dernier trimestre, la situation devant s'améliorer qu'à partir de 2010 pour les plus optimistes, 2011-2012 pour les plus pessimistes.
La crise est très grave et nous devons veiller à ne pas subir les ponctions fiscales qui semblent venir vers nous.
Quand une entreprise ou un particulier fait faillite, personne ne vient à son secours, pour payer ses dettes.
Les spéculateurs financiers sont très contents de faire des bénéfices et des plus-values.
Ils devraient maintenant être heureux de participer à l'assainissement de leur secteur économique et de leur bulle spéculative et régler leurs pertes avec honneur, comme de participer à la réforme nécessaire et profonde du secteur financier, la spéculation financière comme finalité économique étant obsolète et dangereuse pour les économies nationales.
Les banques et institutions financières devraient s'assurer que leurs pertes n'affectent pas la situation financière et le patrimoine des personnes physiques et morales qui sont leurs clients dont ils ont acquis leur confiance au long des décennies précentes. Ils devraient agir pour que l'impact de leurs actions aient le moins de répercussions possibles sur la vie de millions de gens, mis par leur avidité en situation précaire ou dramatique. Ce n'est pas à leurs clients de subir leurs pertes et leurs erreurs de stratégie (pour ne pas dire leurs fautes à faire des crédits de type subprimes aux personnes les plus fragiles, dans des conditions parfois illégales ou n'entrant pas dans les pratiques d'une saine gestion financière).
Les banques et financiers qui viennent de perdre de l'argent, en grande partie virtuel puisque créé à partir de rien comme la monnaie créée par les banques privées comme la Fed, devraient agir pour payer leur dettes ou être naturellement liquidées (quand elles sont en faillite).
J'invite donc le peuple américain à ne pas payer les pertes des institutions financières comme les peuples des autres nations à ne pas accepter de payer les pertes du secteur bancaire et financier (preuve d'une saine gestion de nos intérêts individuels et collectifs, n'est-ce pas ?).
Une veile stratégique et opérationnelle sur le secteur financier et les banques me paraît indispensable pour maîtriser l'évolution de nos sociétés.
Cette étude devrait y contribuer, comme ce hub dont les membres pourraient diffuser des informations et pratiques sur les stratégies à mettre en oeuvre pour assurer une veille et une intelligence économique efficace du secteur bancaire et financier.
L'évolution de la situation dépend de notre vigilance et des solutions pour sortir de cette crise, le modèle économique du secteur financier et bancaire étant à analyser et à revoir en profondeur, afin qu'il réponde aux réels intérêts des entreprises et des populations.
Si vous avez des informations à partager avec les membres de ce hub sur la meilleure manière d'effectuer sur l'analyse, la veille et l'intelligence économique, n'hésitez pas à les diffuser comme à me les présenter, afin de les inclure dans cette étude prospective que je vous propose d'acquérir ou de diffuser ce message aux dirigeants d'entreprises qui peuvent être intéressés par ce sujet, ce qui permettra d'établir un prix de souscription attractif pour cette étude à destination du plus grand nombre.
Si vous le souhaitez, une synthèse de cette étude sera diffusée sur ce hub en retour de votre participation à ce sujet
Daniel Maniscalco
PS : Si vous souhaitez mieux comprendre la situation, je vous invite aussi à voir sur You tube, un petit film intitulé : Le jeu de l'argent.
Clicquez ci-après pour aller voir ce film :
http://fr.youtube.com/watch?v=FC4dW5_7sFw
7.
Patrick Jaulent
le 12/10/2008 07:08
L'indice actuel des principaux indicateurs construit chaque mois par la « Conference Board » et dans le « Wall Street Journal » et autres publications, regroupe les séries suivantes d’Indicateurs avancés.
- Heures de travailleurs de la production dans l'industrie manufacturière
- Nouvelles inscriptions l'assurance-chômage
- Valeur des nouvelles commandes de biens de consommation
- S & P 500 Composite Stock Index
- Nouvelles commandes pour les installations et équipements
- Le nombre de permis de construire pour les habitations privées
- Taux d'entreprises concernées par le ralentissement des livraisons
- Indice de confiance des consommateurs
- Variation des prix
- Taux de croissance de la masse monétaire
Ces indicateurs avancés sont disponibles bien avant l’indicateur du PIB qui illustre le passé.
Combiner avec des indicateurs de type « coïncident » tels que « l’emploi non agricole, l’indice de production industrielle, le revenu personnel,… » ces deux indices (avancés et coïncidents) fournissent une image "assez" claire de l’actualité.
C’est à partir des ces deux indices que les « prévisionnistes » imaginent l’avenir.
Mais, comme a écrit John Kenneth Galbraith (Wall Street Journal, Jan 22, 1993, C1): « Il y a deux types de prévisionnistes: ceux qui ne connaissent pas, et ceux qui ne savent pas qu'ils ne connaissent pas. »
Faut-il alors laisser tomber les prévisions dans ce monde incertain.
Qu’en pensez-vous ?
8.
Patrick Jaulent
le 16/10/2008 10:51
Le business est lié a des cycles d’expansion et de « contraction » (j’ai évité le terme récession). Bien que ces cycles soient récurrents (mais non périodiques) leur durée et leur intensité varient considérablement.
Les indicateurs retardés (lagging indicator) confirment la situation. Ce type d’indicateur permet de savoir si l’objectif a été atteint. Mais le passé n’est pas un bon guide pour l’avenir.
Les indicateurs avancés (leading indicator) peuvent être utilisés pour prévoir les points de retournements de cycle à l’aide d’une série de statistiques pertinentes. Ces indicateurs sont des « prédicateurs », encore faut-il savoir les interpréter et surtout avoir la volonté d’agir. L’analyse de l’indicateur est plus importante que la pertinence de l’indicateur.
Interprétons quelques signaux des indicateurs avancés et retardés utilisés par Wall Street (cf. mon précédent billet).
Indicateurs avancés
- Heures travaillées (et payées) en production dans l'industrie manufacturière soit le montant total des heures payées / nombre de travailleurs. Interprétation : Les employeurs ont tendance à réduire la semaine de travail des employés (chômage technique) avant de « réduire » le nombre d’employés.
- Taux d'entreprises concernées par le ralentissement des livraisons. Interprétation (possible) : Le ralentissement de livraison indique un accroissement du volume d'activité des entreprises (ou il n’y a plus d’entreprise)
Indicateur retardé
- Coût du travail par unité de production. Interprétation. Une hausse des coûts de main-d’œuvre (et des matières premières) entraîne une diminution des bénéfices. Les investisseurs changeront de stratégie d’investissement.
Tous les signaux furent interprétés, mais la volonté d’agir n’était présente. A moins que tout ceci profite à....
Pour rester simple, je n’ai pas parlé des indicateurs de type « coïncident »
Je développerai toutes ces notions au « forum decideo » du 2 décembre 2008, sur une étude de cas extraite de mon prochain livre.
9.
Patrick, Jaulent
le 23/10/2008 09:19
Permettez moi de repartir de mon précédent billet « Tous les signaux furent interprétés, mais la volonté d’agir (face aux risques) n’était pas présente » pour illustrer les différents types de management des risques que j’ai rencontré.
J’ai identifié 4 types de management face aux risques :
- Le type « autruche »
- Le type « orientés karma »
- Le type « volontariste »
- Le type « visionnaire » ou la « méthode des scénarii »
Le management « autruche » parle de lui-même je ne m’étendrai pas….
Les managements « orientés Karma » :
Avec ce type de management le risque est considéré comme un élément faisant partie de l’environnement (du pays, de l’entreprise, du projet,..) et sur lequel on a peu de prise. Dans ce type de situation on fait des « prévisions pour risques ». Ainsi, après les phases d’identification et d’évaluation des risques parfois succinctes, on fait une prévision pour risques qui correspond à ce que l’on pense être le pire des cas. Cela ressemble parfois à de la « provisions pour imprévus » tellement l’analyse est succincte. Lorsque l’on ne souhaite pas mener cette analyse on peut toujours s’assurer (à condition de trouver la société d’assurance).
Un autre type de management orienté Karma correspond à l’utilisation de la loi des grands nombres. Dans la cas des projets par exemple, on multiplie les projets menés en parallèle pour compenser les pertes dues aux projets « malchanceux » par les gains générés par les projets « heureux ».
Les managements « volontaristes »
Ce type de management prend le contre pied du management orienté Karma. Tout aussi mystique, il consiste à penser que le risque est augmenté par sa simple évocation (on ne parle pas de crise, on ne parle pas de récession,..). Le « manageur » volontariste est persuadé qu’en pensant positif, en mettant en avant tous ses efforts dans la réalisation du projet, celui-ci n’a d’autre issue que la réussite et que devant le risque la seul solution est la fuite en avant.
Les managements « visionnaires ou la « méthode des scénarii »
Nous sommes en présence ici d’un « manageur » qui prend plus à cœur le problème des risques. Sa méthode est simple mais peut parfois être très sophistiquée.
Après les phases classiques d’identification, définition et évaluation des risques, différents scénarii sont mis au point. Ils correspondent à différents positions prises par les variables de risque (environnement du scénario) et aux stratégies et tactiques adoptées lorsque l’on se trouve dan tel ou tel scénario.
Il toutefois à noter que cette méthode des scénarii pose un problème. Elle génère un diversité quasi infini de scénarii.
Et vous, dans quel catégorie êtes-vous ?