Notre vision du monde est induite par nos propres algorithmes

Patrick JAULENT

Notre vision du monde est induite par nos propres algorithmes, il suffit, pour s’en convaincre, d’observer comment nous agissons avec notre environnement pour prédire l’avenir.

Observez un enfant qui découvre pour la première fois un interrupteur. Lorsqu’il agit sur celui-ci l’effet est immédiat. Notre bambin va très vitre comprendre la notion de cause à effet immédiat. Plus tard, il apprendra que certains systèmes de comportent de manière linéaire en réagissant immédiatement (le système d’éclairage).

Mais il apprendra également, parfois à ses dépens, que son pouvoir prédictif s’effondre lorsqu’il y a un retard ou lorsque le système est non-linéaire.
Dans les systèmes complexes, comme une entreprise ou un Etat, la cause à effet n’est pas toujours aussi claire que la relation entre l’interrupteur et l’ampoule. Il existe en effet, des relations temporisées. Prenons le cas du développement des compétences dans un nouveau domaine d’expertise, au début les progrès réalisés sont lents. Mais grâce à la pratique quotidienne, nous gagnons en confiance nous finissons par pénétrer dans un cercle vertueux qui nous propulse vers des sommets. Ces deux cycles (le lent et l’accélération) constituent la fameuse courbe en « S »

Prenez le cas de Facebook, en supposant une opportunité de marché estimé à 1 milliard d’amis, il aura fallu environ 4 années pour atteindre une pénétration de 10 %. C’est le cycle lent de la courbe en « S ». Lorsque le point d’inflexion sera atteint, Facebook va ensuite entrer dans une phase d’hyper croissance (sous l'effet réseau : les amis, les amis de mes amis, la famille, etc..) jusqu’à la réalisation de l’objectif fixé par son génial inventeur. La saturation sera atteinte à + 90 % à moins que…


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :


> A LIRE EN CE MOMENT SUR DECIDEO